Depuis quelques années, les cartes Pokémon ne sont plus seulement un jeu de collection pour enfants. Elles sont devenues un véritable marché parallèle où se croisent collectionneurs passionnés, investisseurs aguerris et spéculateurs opportunistes.
Une montée des prix spectaculaire
Ce phénomène a connu une véritable explosion durant le confinement de 2020. Le marché secondaire des cartes Pokémon a vu certains prix grimper en flèche, avec des cartes comme le Dracaufeu 1re édition se vendant à plusieurs centaines de milliers d’euros. Cette envolée s’explique en partie par la nostalgie des trentenaires, mais aussi par l’intérêt grandissant des influenceurs et célébrités.
La rareté, moteur de la spéculation
Dans ce business, tout repose sur la rareté. Plus une carte est difficile à obtenir, plus sa valeur monte. Les éditions limitées, les cartes notées 10/10 par PCA ou PSA, ou encore les cartes japonaises exclusives sont particulièrement recherchées. Cela encourage certains à acheter en masse dans l’espoir de "toucher le jackpot" sur une seule pièce rare.
Entre passion et business
Ce marché attire aujourd’hui autant les passionnés que les opportunistes. Certains collectionneurs achètent pour le plaisir, tandis que d’autres n’ont qu’un objectif : acheter au plus bas, revendre au plus haut. Des sites spécialisés, des groupes Discord et même des outils d’analyse sont désormais utilisés pour suivre les prix, repérer les tendances et optimiser les achats.
Les risques du marché
Comme tout marché spéculatif, celui des cartes Pokémon n’est pas sans risques. Les bulles de prix existent, certains paquets sont pesés ou truqués, et les contrefaçons sont fréquentes. De plus, la surimpression de certaines séries récentes a fait chuter la valeur de nombreux boosters, ce qui pousse les revendeurs à être plus sélectifs.
Une passion qui se professionnalise
Des boutiques en ligne spécialisées, des influenceurs devenus experts en évaluation de cartes, et même des applications pour gérer sa collection : le marché de la carte Pokémon se structure de plus en plus. Certains en vivent, d'autres complètent leurs revenus. La frontière entre hobby et activité lucrative n’a jamais été aussi fine.